Informatique : tout savoir, définition et explications

Définition du dictionnaire Larousse :
Informatique = nom féminin (contraction de information et automatique)

  • 1. Science du traitement automatique et rationnel de l'information considérée comme le support des connaissances et des communications.
  • 2. Ensemble des applications de cette science, mettant en œuvre des matériels (ordinateurs) et des logiciels.
adjectif
  • Système informatique, ensemble des moyens de saisie, de traitement et de transmission de l'information mis en œuvre pour une application donnée.


L 'informatique (L'informatique désigne l'automatisation du traitement de l'information par un système, concret (machine) ou abstrait. Dans son acception courante, l'informatique désigne l'ensemble des sciences...) désigne l'automatisation du traitement de l'information par un système, concret (machine) ou abstrait. Dans son acception courante, l'informatique désigne l'ensemble des sciences et techniques en rapport avec le traitement de l'information. Dans le parler populaire, l'informatique peut aussi désigner ce qui se rapporte au matériel informatique (l'électronique), et la bureautique (Le terme de bureautique désigne les applications ayant pour objectif la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau soit les processus de production, d'expédition, de...).

À ce sujet on attribue une phrase à Edsger Dijkstra (Edsger Wybe Dijkstra (né à Rotterdam le 11 mai 1930, mort à Nuenen le 6 août 2002) est un mathématicien et informaticien néerlandais du XXe siècle.) qui résume assez bien cela :

" L'informatique n'est pas plus la science (La science (du latin scientia, connaissance) relève Historiquement de l'activité philosophique, et fut pendant longtemps un exercice spéculatif visant à élucider les mystères du monde par l'exercice de la raison. À la fin du...) des ordinateurs que l'astronomie n'est celle des télescopes.
(en anglais : Computer science is no more about computers than astronomy is about telescopes.

Dans l'absolu, on pourrait faire de l'informatique avec n'importe quel système se comportant comme un circuit logique : machine mécanique (Dans le langage courant, la mécanique est le domaine des machines, moteurs, véhicules, organes (engrenages, poulies, courroies, vilebrequins, arbres de...) (comme par exemple la pascaline ou les automates), machine pneumatique, système hydraulique… Les premiers programmes datent même d'avant l'invention de l'ordinateur (voir Ada Lovelace). Dans les faits, seule l'électronique numérique permet d'avoir une puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) de calcul accessible à un coût raisonnable — coût financier, mais aussi place occupée par la machine, ressources nécessaire à la fabrication et au fonctionnement, nuisances sonores, durée de vie de la machine, rapidité du traitement (coût en heures de travail, disponibilité), souplesse (adaptabilité)… La séparation (D'une manière générale, le mot séparation désigne une action consistant à séparer quelque chose ou son résultat. Plus particulièrement il est employé dans...) concept/support reste donc très abstraite.

La traduction anglaise est computer science, littéralement " science du calculateur ". En français, l'expression science du calcul (computing science) fait plutôt penser à informatique scientifique.

En anglais les termes distincts suivants sont utilisés :

  • Informatics (science de l'information) : ce qui ressort de l'étude des systèmes, biologiques ou artificiels, qui enregistrent, traitent et communiquent l'information. Ceci comprend l'étude des systèmes neuraux, aussi bien que les systèmes informatiques.
  • Computer science (l'Informatique théorique) : ce qui ressort de l'épistémologie procédurale, soit notamment de l'étude des algorithmes, et donc indirectement des logiciels et des ordinateurs.
  • Computer engineering (Génie informatique) : ce qui ressort de la fabrication et de l'utilisation du matériel informatique.
  • Software engineering (Génie logiciel) : ce qui ressort de la modélisation et du développement des logiciels ; ceci comprend deux aspects : les données et les traitements ; les deux aspects sont liés dans la mise en pratique des traitements de données (Data Processing). En France, en pratique, l'expression ingénierie informatique correspond plutôt à software engineering, soit l'ingénierie logiciel (Un logiciel ou une application est un ensemble de programmes, qui permet à un ordinateur ou à un système informatique d'assurer une tâche ou une fonction en particulier (exemple : logiciel de gestion de la relation client, logiciel...).
  • Information technology engineering (Génie des technologies de l'information) : ce qui ressort de l'intégration des techniques et des technologies relatif à l'information et reliées à l'informatique ainsi qu'à l'internet (par exemple : le e-business)
  • Information technology (Technologies de l'information) : Représente l'évolution des techniques et des technologies reliées à l'informatique.

Des professions aussi diverses que concepteur (Un concepteur est une personne qui imagine et réalise quelque chose. Ce mot vient du verbe concevoir.), analyste, développeur (En informatique, un développeur (ou programmeur) est un informaticien qui réalise du logiciel en créant des algorithmes et en les mettant en...), responsable d'exploitation (Le responsable d'exploitation gère techniquement l'exploitation des logiciels d'une organisation en s'assurant de leur fonctionnement quotidien et met en place les...), ingénieur (« Le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la...) système, technicien de maintenance matérielle ou logicielle, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la recherche. Il est difficile de bien cerner le métier de chercheur tant les...) en informatique ou directeur d'un centre de calcul, relèvent du domaine de l'informatique. Néanmoins, le terme informaticien désigne le plus souvent ceux qui conçoivent, déploient et mettent en œuvre des solutions.

Origine du terme

Le terme informatique est un mot-valise créé en mars 1962 par Philippe Dreyfus (Philippe Dreyfus, directeur du Centre national de calcul électronique de la société Bull dans les années 1950, était un pionnier de l'informatique en France.), ancien directeur du Centre National de Calcul Électronique de Bull (Bull est une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle. C'est le seul concepteur et constructeur informatique européen.) dans les années 1950, qui, en 1962, a utilisé pour la première fois ce terme dans la désignation de son entreprise " Société d'Informatique Appliquée " (SIA). à partir des mots " information " et " automatique ".

En France, l'usage officiel du mot a été consacré par Charles de Gaulle qui, en Conseil des ministres, a tranché entre " informatique " et " ordinatique ", et le mot fut choisi par l'Académie française en 1967 pour désigner cette nouvelle discipline. En juillet 1968, le ministre fédéral de la Recherche scientifique (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques. Par...) d'Allemagne, Gerhard Stoltenberg, prononça le mot Informatik lors d'un discours officiel au sujet de la nécessité d'enseigner cette nouvelle discipline dans les universités de son pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue restreinte (de l'ordre de quelques centaines de km²), subdivision de la...), et c'est ce mot qui servit aussitôt à nommer certains cours dans les universités allemandes. Le mot informatica fit alors son apparition en Italie et en Espagne, de même qu'informatics au Royaume-Uni.

Pendant le même mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps arbitraire.) de mars 1962 Walter F. Bauer inaugura la société américaine Informatics Inc. qui, elle, déposa son nom et poursuivit toutes les universités qui utilisèrent ce nom pour décrire la nouvelle discipline, les forçant à se rabattre sur computer science, bien que les diplômés qu'elles formaient étaient pour la plupart des praticiens de l'informatique plutôt que des scientifiques au sens propre. L'Association for Computing Machinery, la plus grande association d'informaticiens au monde (Le mot monde peut désigner :), approcha même Informatics Inc. afin de pouvoir utiliser le mot informatics pour remplacer l'expression computer machinery, mais l'entreprise (Bateau de la marine française, l'Entreprise, était une frégate de 24 (armée de 24 canons) qui fut capturée en mai 1705 par le navire britannique Tryton. Elle est le premier navire à avoir été baptisée du nom "L'entreprise", une longue lignée suivra....) déclina l'offre. La société Informatics Inc. cessa ses activités en 1985, achetée par Sterling Software.

Évolution récente

L'évolution récente tend à employer plutôt l'expression TIC en français, pour technologies de l'information et de la communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle, groupale...) que l'animal (communication intra- ou inter-...) (en américain ICT, information and communication technology).

Le mot communication tend à donner une importance excessive aux échanges et aux accès, par rapport aux contenus des bases de données de connaissances, dans une optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière et de ses relations avec la vision.) knowledge management.

C'est la raison pour laquelle certains experts, comme Bernard Besson, préfèrent employer l'expression TICC, pour technologies de l'information, de la communication et de la connaissance.

Notes

Il existe plusieurs termes anglais pour désigner le concept d'" informatique ". Certains comme automatic data processing ou electronic data processing et leur abréviation reflètent une vision plus ancienne et ne sont plus guère utilisés. Même data processing est parfois considéré par certains informaticiens professionnels comme propre à la langue des administrateurs et des non-informaticiens (dans le jargon du métier, costards ou, en anglais, suits). Quant à informatics, il est davantage employé en Europe (L’Europe est considérée comme un continent ou une partie de l’Eurasie (péninsule occidentale), voire de l’Eurafrasie, selon le point de vue. Elle est parfois qualifiée de « Vieux Continent » (ou...), selon certaines sources [réf. nécessaire].

On trouve d'autres variantes peu attestées; c'est le cas de computing science, electronical data processing, ordinatique, technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) des ordinateurs ou science de l'informatique.

Il faut dire que les concepts et la terminologie ont suivi l'évolution de la réalité. Ainsi, les ordinateurs, qui effectuaient autrefois des opérations relativement simples de calcul sur des données, traitent de façon de plus en plus complexe, aujourd'hui, de l'information autrement plus significative (connaissances et savoir-faire). De la désignation informatique, on est passé peu à peu à celle de technologies de l'information. On voit poindre, dans certains milieux, des appellations comme technologies ou nouvelles technologies de l'information et de la communication qui céderont peut-être leur place à une autre dénomination qui reflétera le traitement des connaissances, des savoir-faire et même de " l'intelligence ". Progressivement le terme informatique glisse vers un sens plus restreint relié aux aspects techniques.

Domaines d'application de l'informatique

Le traitement de l'information s'appliquant à tous les domaines d'activité, on pourra les trouver associés au mot informatique. Ainsi on pourra parler d'informatique médicale quand ces outils sont utilisés par exemple dans l'aide au diagnostique, et ce champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:) d'activité se rapportera plutôt à l'informatique scientifique décrit ci-dessous; ou bien on parlera d'informatique bancaire; il s'agira alors soit des systèmes d'information bancaire qui relèvent plutôt de l'informatique de gestion, de la conception et de l'implantation de produits financiers qui relève plutôt de l'informatique scientifique et des mathématiques, ou encore de l'automatisation des salles de marché qui en partie relève de l'informatique temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l'Univers n'est jamais figé, les éléments qui le composent bougent, se transforment et évoluent pour l'observateur qu'est...) réel. On peut schématiquement distinguer les grands différents types suivants :

  • L'informatique de gestion : elle consiste à piloter les processus de gestion et de management dans les entreprises, dans tous les domaines d'activité : payes (employés, ouvriers, cadres) et gestion des ressources humaines, administration des ventes, gestion de la relation client (Le mot client a plusieurs acceptations :), gestion de la production (La gestion de la production est l'ensemble des activités qui participent à :), gestion des achats, marketing (Le marketing (on utilise aussi parfois — dans 7% des cas, d'après les chiffres donnés par Google — le néologisme français mercatique) est une discipline qui...), finances… Ce domaine est de loin celui qui représente la plus forte activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.), ce qui n'a pas toujours été perçu en France.

Jusqu'en 1965, la mécanographie, et par la suite la simple mécanisation de la mécanographie connue sous le vocable " informatique fiabilisée par la transistorisation ", savait faire tous ce qui est énuméré ci-dessus, sauf de la comptabilité en grandes entreprises.

Gilbert Bitsch, chef de projets à la SACM de Mulhouse, réalisa le premier positionnement (On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre (produit, marque ou enseigne) une position crédible, différente et attractive au sein...) de compte sur une tabulatrice IBM (International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine présente dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et...) 421, réalisation qui ouvrait la comptabilité à l'informatique. Cette révolution en gestion mit fin à l'ère des ateliers de machines comptable en grandes entreprises.

  • L'informatique scientifique, qui consiste à aider les ingénieurs de conception dans les domaines de l'ingénierie industrielle à concevoir et dimensionner des équipements à l'aide de programmes de calcul : réacteurs nucléaires, avions, automobiles (langages souvent employés : historiquement le Fortran, de plus en plus concurrencé par C et C++). L'informatique scientifique est surtout utilisée dans les bureaux d'étude et les entreprises d'ingénierie industrielle car elle permet de simuler des scénarios de façon rapide et fiable. La Scuderia Ferrari (La Scuderia Ferrari, fondée en 1929, est depuis 1947 la branche chargée de l'engagement en compétition des voitures de la marque Ferrari. De nos jours, la Scuderia Ferrari a...) s'est équipée en 2006 avec un des plus puissants calculateurs du monde afin de permettre les essais numériques de sa formule 1 (La Formule 1 est une discipline de sport automobile qui se dispute sur des circuits fermés à bord de monoplaces. Depuis début 2006, les spécifications sont :...) et accélérer la mise au point (Graphie) de ses prototypes.
  • L'informatique temps réel : elle consiste à définir les logiciels de pilotage de systèmes en prise directe avec le monde physique : historiquement d'abord dans l'aéronautique, le spatial, l'armement, le nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :), mais maintenant universellement répandu avec la miniaturisation des circuits : automobile (Une automobile, ou voiture, est un véhicule terrestre se propulsant lui-même à l'aide d'un moteur. Ce véhicule est conçu pour le transport terrestre de personnes ou de marchandises, elle est équipée en conséquence....), machine à laver, etc.
  • L'ingénierie des connaissances (en anglais knowledge management) : il s'agit d'une forme d'ingénierie informatique qui consiste à gérer les processus d'innovation, dans tous les domaines, selon des modèles assez différents de ceux jusqu'alors employés en informatique de gestion (L'informatique de gestion est le domaine de l'informatique se concentrant sur la programmation de logiciels tournés vers la gestion : comptabilité, finances,...). Cette forme d'ingénierie permettra peut-être de mieux mettre en cohérence les trois domaines gestion, temps réel, et scientifique dans l'organisation des entreprises. Elle s'intéresse plus au contenu et à la qualité des bases de données et de connaissances qu'à l'automatisation des traitements. Elle se développe déjà beaucoup aux États-Unis, mais ceci n'est pas encore tout-à-fait perçu en France.
  • Il faut enfin citer les applications du renseignement (intelligence en anglais) économique et stratégique, qui font appel aux technologies de l'information, notamment dans l'analyse du contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le contexte d'un mot, d'une phrase, d'un long énoncé ou d'un texte inclut les mots qui l'entourent.), pour la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances...) d'informations (moteurs de recherche). D'autre part, dans une optique de développement durable, il est nécessaire de structurer les relations avec les parties prenantes, ce qui fait appel à d'autres techniques telles que les protocoles d'échange et les moteurs (Un moteur est un dispositif transformant une énergie non-mécanique (éolienne, chimique, électrique, thermique par exemple) en une énergie mécanique ou travail.[réf. nécessaire]) de règles.

Histoire

Les origines

Depuis des millénaires, l'Homme a créé et utilisé des outils l'aidant à calculer (abaque, boulier (Le boulier est un abaque (outil servant à calculer) formé d’un cadre rectangulaire muni de tiges sur lesquelles coulissent des boules.), etc.). Parmi les algorithmes les plus anciens, on compte des tables datant de l'époque d'Hamurabi (env. -1750). Les premières machines mécaniques apparaissent entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. La première machine à calculer mécanique réalisant les quatre opérations aurait été celle de Wilhelm Schickard (Wilhelm Schickard (né le 22 avril 1592 à Herrenberg, mort de la peste bubonique le 23 octobre 1635 à Tübingen) est un pasteur et universitaire souabe qui conçut la première machine à calculer.) au XVIe siècle, mise au point notamment pour aider Kepler à établir les tables rudolphines d'astronomie.

En 1642, Blaise Pascal (Blaise Pascal (19 juin 1623, Clermont (Auvergne) - 19 août 1662, Paris) est un mathématicien et physicien, philosophe, moraliste et théologien français.) réalisa également une machine à calculer mécanique qui fut pour sa part commercialisée et dont neuf exemplaires existent dans des musées comme celui des Arts et métiers et dans des collections privées (IBM).

La découverte tardive de la machine d'Anticythère (La machine d'Anticythère (appelée parfois « mécanisme d'Anticythère ») est une calculatrice mécanique antique permettant de calculer des positions astronomiques. Elle a...) montre que les Grecs de l'Antiquité eux-mêmes avaient commencé à réaliser des mécanismes de calcul en dépit de leur réputation de mépris général pour la technique (démentie d'ailleurs par les travaux d'Archimède).

Cependant, il faudra attendre la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la division entre les définitions réelles et les définitions...) du concept de programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent l'écriture des programmes informatiques. C'est une étape...) (illustrée en premier par Joseph Marie Jacquard avec ses métiers à tisser à cartes perforées, suivi de Boole et Ada Lovelace pour ce qui est d'une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer, examiner ». Dans le langage courant, une théorie est une idée ou une connaissance spéculative, souvent basée...) de la programmation des opérations mathématiques) pour disposer d'une base permettant d'enchaîner des opérations élémentaires de manière automatique.

La mécanographie

Une autre phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et principalement en physique :) importante fut celle de la mécanographie, avec l'apparition des machines électromécaniques alimentées par cartes perforées de l'Allemand Hollerith, à la fin du XIXe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui signifiait race, génération. Il a ensuite indiqué la durée d'une génération humaine et faisait 33 ans 4 mois (d'où peut...). Elles furent utilisées à grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un véhicule utilisé par les sapeurs-pompiers, et qui emporte une échelle escamotable de grande hauteur. Le terme...) pour la première fois par les Américains lors du recensement (Le recensement est une opération statistique de dénombrement d'une population.) de 1890 aux États-Unis, suite à l'afflux des immigrants dans ce pays lors de la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui s'ajoute à quelque chose de nature identique. La seconde est une unité de mesure...) moitié du XIXe siècle. Les Allemands étaient probablement bien équipés en machines mécanographiques avant la Seconde Guerre mondiale. Ces équipements, installés par ateliers composés de trieuses, interclasseuses, perforatrices, tabulatrices et calculatrices connectées à des perforateurs de cartes ont dû leur apporter une certaine supériorité pour la construction des armements. Toutefois, ceci n'a pas été examiné en profondeur par les historiens. Leur moindre mérite n'est pas la réussite du programme. On ne pouvait pas encore parler d'informatique, car les traitements étaient exécutés à partir de techniques électromécaniques et basés sur l'usage de lampes radio ; anodes, cathodes, triodes etc. La chaleur (Dans le langage courant, les mots chaleur et température ont souvent un sens équivalent : Quelle chaleur !) dégagée par ces lampes rendait ces ensembles peu fiables.

Science des nombres et Système de numération (Un système de numération est un ensemble de règles d'utilisation des signes, des mots ou des gestes permettant d'écrire, d'énoncer ou de mimer des nombres. Sous leur forme écrite, ces derniers...)

Examen de quelques systèmes numériques de jadis à nos jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons...).

  • Du système binaire (Le système binaire est un système de numération utilisant la base 2. On nomme couramment bit (de l'anglais binary digit, soit « chiffre binaire ») les chiffres...) inventé par G. Boole, utilisé par les ordinateurs au dénombrement restreint du 1-2-3 pour dire beaucoup à partir de 4 en usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) chez les primitifs, les hommes ont utilisé des systèmes numériques qui indiquent le degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines suivants :) de culture (La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante [1] :) ou de vigilance des peuples auprès desquels ils étaient en application.
  • Les Sumériens utilisaient le système sexagésimal (Le système sexagésimal est un système de numération utilisant la base 60. Notamment utilisé pour mesurer le temps ou les angles (en trigonométrie) et pour préciser des coordonnées géographiques.) encore utilisé de nos jours pour mesurer l’heure (L'heure est une unité de mesure  :) qui compte 60 minutes ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. Cartographie géologique ; la minute de terrain est la carte originale, au crayon, levée...) divisées en 60 secondes. Il fut repris par les Grecs pour leurs calculs astronomiques, dans le calcul des angles et du temps.
  • Les Romains se servaient de leurs 10 doigts et pratiquaient le système décimal (Le système décimal est un système de numération utilisant la base dix. Dans ce système, les puissances de dix et leurs multiples bénéficient d'une représentation privilégiée.) pour constituer des centuries de légionnaires. Ils marquaient les milliers par un cercle (Le terme de cercle a plusieurs sens dérivés de son sens géométrique initial.) barré verticalement. Déformé ce signe a donné le " M " pour désigner 1 000 et la moitié de ce symbole pour le " D " pour désigner 500. Le système décimal en application chez les Romains sans la connaissance des chiffres arabes (Les chiffres arabes, qui furent d'abord utilisés en France puis dans toute l'Europe et enfin dans le monde entier, ont été empruntés aux Arabes, qui les avaient eux-mêmes empruntés aux Indiens.), ne facilitait pas la tâche arithmétique (L'arithmétique est une branche des mathématiques qui comprend la partie de la théorie des nombres qui utilise des méthodes de la géométrie algébrique et de la théorie des groupes. On l'appelle plus...) des intendants chargés de faire les comptes.
  • Les Celtes pour leur part allaient jusqu'à utiliser en plus les dix doigts de pieds, ce qui élargissait leur système numérique à 20. Les derniers Celtes sur le continent (Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens terra, les « terres continues ». Au sens propre, ce terme...), de nos jours, utilisent encore ce système pour apprécier toutes les valeurs quantitatives de la vie courante.
  • Lors d'un safari poils, plumes et aux phacochères au Sénégal, on peut découvrir le système quincal utilisé par les Sérères. Pourquoi émanant des Sérères ? Parce que les Sérères incarnent la tribu de chasseurs au Sénégal. La population sénégalaise comprend quatre ethnies principales. En plus des Sérères, on y rencontre des Wolofs l'ethnie dominante, leur langue étant reconnue langue nationale et le français fait office de langue officielle. Les Toucouleurs et les Peuls forment les deux autres ethnies. Aux Sérères incombaient traditionnellement le rôle de pourvoyeurs de gibier à l'égard des autres ethnies, elles de culture agricole et pastorale. Par hordes, les Sérères effectuaient des déplacements en chassant de village en village armé de courts bâtons, d'arcs et de lances. Le gibier abattu ; pintades, perdreaux et pigeons, l'étaient par ce bâton qu'ils lançaient en virtuose dès que le gibier traqué prenait son envol dans la savane. Phacochères et autres bêtes à sabots étaient chassés à l'arc, à la lance et achevés à la sagaie ou à l'épieu par les porteurs et les traqueurs. Le système numérique originel des Sérères est quincal. Il est aisé de deviner le pourquoi de cette pratique. Dans l'exécution de leur activité, l'une des mains seulement était disponible pour des occupations annexes. L'autre restait à serrer toujours une arme, le bâton, la sagaie, la lance... pour compter. Den - niet - nient - njar - gurun ; a cinq se fait le report : gurun-den etc. Le produit de la chasse était troqué contre des produits agricoles, textiles, en somme contre des produits de première nécessité pour ces chasseurs ambulants qui cultivaient le souci de se faire respecter. Les bijoux et la céramique (Premier « art du feu » à apparaître (avant la métallurgie et le travail du verre), la céramique désigne l’ensemble des objets fabriqués en terre qui ont subi...) occupaient une place de choix dans le troc, ces dames occupent encore et toujours lors de rencontres de tout genre le premier rang ( Mathématiques En algèbre linéaire, le rang d'une famille de vecteurs est la dimension du sous-espace vectoriel engendré par cette famille. Le théorème du rang lie le rang et...) pour ne pas figurer parmi les laissés-pour-compte.
  • Les Juifs pratiquaient le système numéral le plus élaboré. En exploitant les 12 phalanges des huit doigts décomptés à l'aide des pouces. Ils ont institué la grosse, une unité de mesure (En physique et en métrologie, les unités sont des étalons pour la mesure de grandeurs physiques qui ont besoin de définitions précises pour être utiles.) encore en vigueur pour certaines marchandises. On y arrive en se servant par exemple du pouce de la main gauche pour décompter les phalanges. Arrivé à la dernière phalange du petit doigt, 4 × 3, permettent d'enregistrer la première douzaine à l'aide du pouce de la main droite qui pointe sur la première phalange de l'index de la main droite. Ce système permet ainsi de compter jusqu'à 144.

Des tablettes d'argile servaient de document (Dans son acception courante un document est généralement défini comme le support physique d'une information.) aux scribes, assis sur les quais de débarquements pour les prises en charge (La charge utile (payload en anglais ; la charge payante) représente ce qui est effectivement transporté par un moyen de transport donné, et qui donne lieu à un paiement ou un...) des arrivages ou dans les entrepôts lors de la sortie ou de l'entrée des marchandises. Le Romain marquait d'un trait à 10, le Celte à 20 et le juif à 144 arrivé à chaque fin de son système numéral pour enregistrer jusqu'à la dernière pièce les mouvements à enregistrer.

George Boole (Georges Boole (2 novembre 1815 à Lincoln Royaume-Uni - 8 décembre 1864 à Ballintemple, Irlande) est un logicien, mathématicien et philosophe britannique. Il est le créateur de la logique classique, fondée sur une structure algébrique...), mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute personne faisant des mathématiques la base de son activité...) anglais (1815-1864), fut l’inventeur du système binaire. Sans son système, il n'y aurait pas d'ordinateurs transistorisés qui fonctionnent grâce à des 0 et des 1, qui permettent d'aller en calculs à l'infini.

L'informatique moderne

L'ère des ordinateurs modernes commença avec les développements de l'électronique pendant la Seconde Guerre mondiale, ouvrant la porte à la réalisation concrète de machines opérationnelles. Au même moment, le mathématicien Alan Turing (Alan Mathison Turing (23 juin 1912 - 7 juin 1954) est un mathématicien britannique, auteur de l'article fondateur de la science informatique qui allait donner le coup d'envoi à...) théorise le premier ce qu'est un ordinateur, avec son concept de machine universelle de Turing.

L'informatique est donc un domaine fraîchement développé, même s'il trouve ses origines dans l'antiquité (avec la cryptographie) ou dans la machine à calculer de Blaise Pascal, au XVIIe siècle. Ce n'est qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'elle a été reconnue comme une discipline à part entière et a développé des méthodes, puis une méthodologie qui lui étaient propres.

Son image a été pendant quelque temps surfaite : parce que les premiers à programmer des ordinateurs avaient été des ingénieurs rompus à la technique des équations différentielles (les premiers ordinateurs, scientifiques, étaient beaucoup utilisés à cette fin), des programmeurs sans formation particulière, parfois d'ailleurs issus de la mécanographie, cherchaient volontiers à bénéficier eux aussi de ce label de rocket scientist afin de justifier des salaires rendus confortables par :

  • le prix élevé des ordinateurs de l'époque (se chiffrant en ce qui serait des dizaines de millions d'euros aujourd'hui compte-tenu de l'inflation, il reléguait au second plan les considérations de parcimonie sur les salaires) ;
  • l'aspect présenté comme peu accessible de leur discipline et un mythe de difficulté mathématique entretenu autour. En fait, les premiers ordinateurs ne se programmaient pas de façon très différente (En mathématiques, la différente est définie en théorie algébrique des nombres pour mesurer l'éventuel défaut de...) de celle des calculatrices programmables utilisées aujourd'hui dans les lycées et collèges, et maîtrisées par des élèves de quatorze ans mais le domaine était nouveau et l'algorithmique nécessite un certain degré de concentration associé, peut-être à tort, à la réflexion pure.

L'émergence d'un aspect réellement scientifique dans la programmation elle-même (et non dans les seules applications scientifiques que l'on programme) ne se manifeste qu'avec la série The Art of Computer Programming de Donald Knuth (Donald Ervin Knuth ([knu?θ], en chinois : ???[1]) (10 janvier 1938 à Milwaukee, Wisconsin - ) est un informaticien américain de renom et professeur émérite en...), professeur à l'Université de Stanford, à la fin des années 1960, travail monumental encore inachevé en 2004. Les travaux d'Edsger Dijkstra, Niklaus Wirth (Niklaus Wirth, professeur d'informatique et inventeur de plusieurs langages de programmation, est né le 15 février 1934, à Winterthour (Suisse).) et Christopher Strachey (Christopher Strachey (né en 1916, décédé en 1975) est un informaticien britannique.) procèdent d'une approche également très systématique et elle aussi quantifiée.

On demandait à Donald Knuth dans les années 1980 s'il valait mieux selon lui rattacher l'informatique (computer science) au génie électrique — ce qui est souvent le cas dans les universités américaines — ou à un département de mathématiques. Il répondit : " Je la classerais volontiers entre la plomberie et le dépannage automobile " pour souligner le côté encore artisanal de cette jeune science.

Toutefois, la forte scientificité des trois premiers volumes de son encyclopédie suggère qu'il s'agit là plutôt d'une boutade de sa part. Au demeurant, la maîtrise de langages comme Haskell, Ocaml ou même APL demande un niveau d'abstraction tout de même plus proche de celui des mathématiques que des deux disciplines citées.

La miniaturisation des composants et la réduction des coûts de production, associées à un besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est souvent fait un classement des besoins humains en trois grandes catégories : les besoins primaires, les...) de plus en plus pressant de traitement des informations de toutes sortes (scientifiques, financières, commerciales, etc.) a entraîné une diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de « distribution », de « mise à disposition » (diffusion d'un produit, d'une information), voire de...) de l'informatique dans toutes les couches de l'économie comme de la vie de tous les jours.

En France, l'informatique a commencé à vraiment se développer seulement dans les années 1960, avec le Plan Calcul (Le Plan Calcul était un plan gouvernemental français lancé en 1966 par le général De Gaulle sur l'impulsion de Michel Debré, destiné à assurer l'indépendance du pays en matière de gros ordinateurs.). Beaucoup de choses ont été dites sur ce plan. Comme souvent en Histoire, il peut y avoir des erreurs d'interprétation.

Approche fonctionnelle (En mathématiques, le terme fonctionnelle se réfère à certaines fonctions. Initialement, le terme désignait les fonctions qui en prennent d'autres en argument. Aujourd'hui, le terme a été étendu,...)

Comme énoncé ci-dessus, l'informatique est le traitement automatisé de données par un appareil électronique : l'ordinateur ; les germanophones parlent de elektronische Datenverarbeitung / EDV (" traitement électronique de données "), les anglophones d'information technology / IT (" technologies de l'information "), c'est-à-dire :

  • données ou informations : in fine, l'ordinateur manipule des nombres (d'où le terme anglais computer, littéralement " calculateur "), mais ces nombres peuvent représenter divers types d'informations :
    • des... nombres bien évidemment, dans le cas de calculs scientifiques (flottants) ou comptables (décimal, ou binaire entier)... ;
    • un texte, des lettres (caractères), que l'on peut mettre en forme avec un traitement de texte, imprimer, envoyer par courrier électronique (Le courrier électronique ou courriel ou mél (ou e-mail — c'est-à-dire electronic mail en anglais) désigne le service de transfert de messages envoyés par un système de messagerie électronique via un réseau informatique...)... ;
    • du dessin vectoriel (CAO, logiciels d'illustration, et de typographie) ;
    • des images statiques (photographies) ou animées (vidéo), des hologrammes ;
    • des sons, enregistrés (technique du direct to disk) ou bien fabriqués par l'ordinateur (synthétiseur), que ce soient des bruitages, de la musique (cf. musique et informatique) ou de la parole ;

la conversion de ces informations en suite de nombres pose le problème du format des données, du codage (De façon générale un codage permet de passer d'une représentation des données vers une autre.) et des formats normalisés (par exemple, représentations des nombres entiers ou à virgule flottante, encodage des textes en ASCII, Unicode, format TeX ou RTF et polices PostScript ou TrueType pour les textes, formats bitmap, TIFF, JPEG (La norme JPEG est une norme qui définit le format d'enregistrement et l'algorithme de décodage pour une représentation numérique compressée d'une image fixe.), PNG, etc. pour les images fixes, formats QuickTime, MPEG pour les vidéos, interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface désigne ainsi ce que chaque élément a besoin de connaître de l’autre pour pouvoir fonctionner correctement.) MIDI pour la musique...).

  • automatisé : l'utilisateur n'intervient pas, ou peu, dans le traitement des données ; le traitement est défini dans un programme qui se déroule tout seul, l'utilisateur se contente de fournir des paramètres de traitement ; le programme automatique se déroule selon un algorithme, l'établissement de ce programme est le domaine de la programmation.
  • traitement : ces données sont :
    • créées :
      • nombres : acquisition (En général l'acquisition est l'action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un bien.) automatique de données d'une expérience avec un ordinateur ;
      • texte : taper un texte au clavier ;
      • images : dessins réalisés à la souris ou sur une tablette graphique, synthèse d'image (pour présenter un projet (Un projet est - dans un contexte professionnel - une aventure temporaire entreprise dans le but de créer un produit ou un service unique:) – objet fictif en cours de conception –, imagerie médicale, dessin artistique – infographie –, film d'animation ou pixilation) ou numérisation (La numérisation est le procédé permettant la construction d'une représentation discrète d'un objet du monde réel.) d'une image existante (scanner, appareil photographique numérique) ou d'images animées (caméra numérique, webcam) ;
      • sons enregistrés (microphone) ou recréés à partir d'une partition virtuelle (synthétiseur) ou d'un texte (synthèse vocale).
    • analysées :
      • nombres : l'analyse des nombres relève du domaine concerné (mathématiques, physique (La physique (du grec φυσικη) est étymologiquement la science de la nature. Son champ d'application actuel est néanmoins plus restreint : la physique décrit de façon à la fois quantitative et conceptuelle les...), économie...) ;
      • texte : rechercher les occurrences de mots dans un texte pour en tirer des statistiques (La statistique (par opposition à une statistique) est l'ensemble des instruments et de recherches mathématiques permettant de déterminer les...), aide à la correction orthographique et/ou grammaticale, et, plus généralement, traitement automatique des langues (TAL) ;
      • images : on peut vouloir identifier un objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans un espace à trois dimensions, qui a une fonction précise, et qui peut être désigné par une étiquette verbale....) (reconnaissance de forme, reconnaissance des caractères ou OCR), ou bien déterminer la surface (Il existe de nombreuses acceptions au mot surface, parfois objet géométrique, parfois frontière physique, souvent abusivement confondu avec sa mesure - l'aire ou la superficie.) couverte par une couleur (par exemple pour quantifier une surface recouverte) ;
      • sons : analyse spectrale (L'analyse spectrale est une méthode utilisée en physique pour déterminer les caractéristiques d'un phénomène observé. L'intensité du phénomène en fonction du temps...), reconnaissance vocale.
    • modifiées :
      • nombres : calculs ;
      • texte : modification d'un texte existant, traduction automatique dans une autre langue (ou langage de programmation) ;
      • images : modification du contraste, de la luminosité (La luminosité désigne la caractéristique de ce qui émet ou réfléchit la lumière.), des couleurs, effets spéciaux ;
      • sons : application d'effets (réverbération, distorsion, ajustement de la hauteur) ;

comme il existe, selon les programmes et les besoins, une grande variété de codages possibles pour représenter chaque type d'information, beaucoup de traitements consistent à convertir les données d'un format vers un autre...

·         

    • archivées puis restituées :
      • les moyens et techniques d'archivage varient en fonction de la durée de conservation souhaitée et des quantités de données en jeu : mémoires électroniques, bandes magnétiques, disques magnétiques ou optiques ;
      • les moyens de restitution dépendent de la nature des données : écrans ou imprimantes pour le texte et les images, haut-parleurs ou instruments MIDI pour les sons...

Approche organisationnelle

L'informatique pour l'organisation est un élément d'un système de traitement d'information (les entrées peuvent être des formulaires papier par exemple) et d'automatisation. Depuis Henry Ford (Henry Ford (30 juillet 1863 à Dearborn, Michigan, États-Unis - 1947) est le fondateur de la Ford Motor Company. Il est aussi à l'origine de ce qui est appelé au XXIe siècle le fordisme, une méthode de travail...), l'automatisation des tâches ayant été identifiée comme un avantage concurrentiel, la question est : que peut-on automatiser ?

Autant il est relativement facile d'automatiser des tâches manuelles, autant il est difficile d'automatiser le travail intellectuel et parfois créatif. L'approche de l'informatique dans une organisation (Une organisation est) commence donc par l'élucidation des processus, c'est-à-dire la modélisation du métier. Après validation, la MOA (Maîtrise d'Ouvrage) fournit les spécifications fonctionnelles de (l'ouvrage) qui vont servir de référence dans la conception pour la MOE (Maîtrise d'œuvre).

Cette conception sera alors effectuée dans le respect d'un Cycle de développement (Il existe différents types de cycles de développement entrant dans la réalisation d'un logiciel. Ces cycles prendront en compte toutes les étapes de la...) qui définit les rôles et responsabilités de chaque acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à la télévision, à la radio, ou même dans des spectacles de rue....). Ainsi, les échanges entre MOA et MOE ne se résument pas à la maîtrise des chantiers (tenue des délais et des coûts, et validation des livrables), la MOA et la MOE sont garantes (éventuellement responsables sur un plan juridique) de la cohérence des systèmes d'information, et de l'adéquation des solutions informatiques avec les problèmes utilisateurs finaux initialement constatés.

Matériel

On utilise également le terme anglais hardware (littéralement " quincaillerie ") pour désigner le matériel informatique. Il s'agit de tous les composants que l'on peut trouver dans :

1. Les ordinateurs et leurs périphériques : un ordinateur est un ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble, désigne intuitivement une collection d’objets (que l'on appelle éléments de l'ensemble), « une multitude qui peut être comprise comme un tout », comme l'énonçait, le créateur de...) de circuits électroniques permettant de manipuler des données sous forme binaire, représentées par des variations de signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe sous forme d'objets ayant des formes particulières. Les signaux lumineux...) électrique. Il existe différents types d'ordinateurs :

Un IBM PC 5150 datant de 1981, Système d'exploitation (Le système d’exploitation (SE, en anglais Operating System ou OS) est un ensemble de programmes responsables de la liaison entre les ressources matérielles...) IBM-DOS 2.0

  • Les micro-ordinateurs.

De bureau ou portables. Ils sont composés d'une unité centrale : un boîtier contenant la carte mère (La carte mère est un matériel informatique (composé de circuits imprimés et de ports de connexion) servant à interconnecter toutes les...), l'alimentation, des unités de stockage. On y ajoute une console : un écran (Un moniteur est un périphérique de sortie usuel d'un ordinateur. C'est l'écran où s'affichent les informations saisies ou demandées par l'utilisateur et générées ou restituées par l'ordinateur, sous forme de texte et d'images en...) et un clavier. Divers périphériques peuvent leur être ajoutés, une souris, une imprimante, un scanner (Un scanneur, ou numériseur à balayage est l'équivalent du terme anglais scanner, qui vient du verbe anglais to scan, signifiant « balayer » dans le sens de « parcourir une certaine étendue ».), etc.

PC Portable

  • Les stations de travail.

Des micro-ordinateurs particulièrement puissants et chers, utilisés uniquement pour des besoins professionnels pointus (conception assistée par ordinateur). Ce terme était particulièrement en vogue dans les années 1980-1990. Depuis les années 2000, il n'est guère possible de concevoir une station de travail plus puissante qu'un micro-ordinateur haut de gamme ;

  • Les mainframes.

Une armoire abrite l'unité centrale et l'alimentation, une ou plusieurs autres les périphériques de stockage (disque dur, sauvegarde) tandis que les moyens de communication et réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des informations. Par analogie avec un filet (un réseau est un « petit rets », c'est-à-dire un petit filet), on appelle...) (routeur, hubs, modem) sont dans la même pièce, mais dans des racks séparés. Une console d'administration (écran, clavier, imprimante) est généralement située dans ce même local ;

  • Les Serveurs.

Ce sont des ordinateurs qui proposent souvent à des entreprise un endroit de stockage universel pour les utilisateurs connectés aux serveurs. Les serveurs peuvent effectuer des tâches telles que : servir de Pare-Feu, héberger un serveur web (page internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services comme le courrier électronique et le World Wide Web. Ses utilisateurs sont désignés...) partagée sur le World Wide Web) ou tout simplement pour partager un nombre (Un nombre est un concept caractérisant une unité, une collection d'unités ou une fraction d'unité.) important d'imprimantes et de périphériques. Les prix des Serveurs sont élevés car le Serveur a été conçu pour rester allumé en permanence, alors le matériel est durable et performant. ;

  • Les PDA (Personal Digital Assistant, encore appelés organiseurs).

Ce sont des ordinateurs de poche proposant des fonctionnalités liées à l'organisation personnelle (agenda, calendrier (Un calendrier est un système de repérage des dates en fonction du temps. Ces systèmes ont été inventés par les hommes pour mesurer, diviser et organiser le temps sur de longues durées. Initialement conçus pour être en...), carnet (Le Croatian Academic and Research Network ou CARNet est l'organisme responsable du réseau national de la recherche et de l'enseignement de Croatie. Ses principaux partenaires sont le centre de calcul de l'université de Zagreb et la...) d'adresse, etc.). Ils peuvent être reliés à Internet par différents moyens (réseau Wifi, Bluetooth (Bluetooth est une spécification de l'industrie des télécommunications. Elle utilise une technologie radio courte distance destinée à simplifier les connexions entre les appareils électroniques. Elle a été conçue dans le but de...), etc.). ;

  • Les Centre de Médias (On nomme média un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la télévision), utilisé pour communiquer. Les médias permettent de diffuser une information...) (Media Center).

Ce sont des ordinateurs qui réunissent tous les périphériques et le matériel pour donner la tâche à l'ordinateur de capter la télévision (La télévision est la transmission, par câble ou par ondes radioélectriques, d'images ou de scènes animées et généralement sonorisées qui sont reproduites sur un poste récepteur...), écouter de la musique et tout ca sur son écran de télévision, avec généralement une manette à distance. Ce genre de PC est un divertissement familial et est très accessible, bien que leurs prix ont eu tendance à être hauts ces derniers temps, ce type d'ordinateur devient de plus en plus accessible à tous. ;

  • Et bien d'autres appareils.

Dans le domaine de l'informatique embarquée : téléphone (Le téléphone est un système de communication, initialement conçu pour transmettre la voix humaine.), électroménager (Le terme électroménager caractérise tous les appareils et outils utilisant l'électricité et, destinés à assurer des besoins domestiques, par opposition aux outils et machines...), automobile, armements militaires, etc. Les cartes à puces, ou l'informatique industrielle.

Logiciel

Le logiciel désigne la partie à première vue immatérielle de l'informatique, l'organisation et le traitement de l'information : les programmes. On s'est en effet vite rendu compte que des machines techniquement très avancées pour leur époque, comme la Bull Gamma 60, restaient invendables tant qu'on n'avait pas de programmes à livrer pour les rendre immédiatement opérationnelles. IBM lança entre 1968 et 1973 une sorte d'ancêtre du logiciel libre (Un logiciel libre se dit d'un logiciel qui donne à toute personne, qui en possède une copie, le droit de l'utiliser, de l'étudier, de le modifier et de le redistribuer. Ce droit est souvent donné par une licence libre. Richard...) avec son ordinateur 1130, politique qui assura à celui-ci par effet boule de neige un succès immédiat et planétaire, mais les conclusions d'un procès antitrust lui interdirent de distribuer bénévolement du logiciel.

Le monde des mainframes classe les logiciels en catégories suivantes :

  • systèmes d'exploitation ;
  • bases de données, comme DB2 (DB2 est un système de gestion de base de données utilisant le langage SQL tout comme (par exemple) Oracle, PostgreSQL ou bien encore MySQL.), Ingres ou Oracle ;
  • programmes de communication, comme NCP (NCP) ou RSCS ;
  • moniteurs de télétraitement ;
  • systèmes transactionnels, comme CICS ou openUTM ;
  • systèmes de temps partagé (Le temps partagé est une approche permettant de simuler le partage par plusieurs utilisateurs de temps processeur. Il ne faut pas le confondre avec le...), utilisés pour le calcul ou le développement ;
  • compilateurs traduisant les langages en instructions machine et appels système ;
  • tout le reste entrait (L'Entrait (ou Tirant) - terme de charpente - est un élément de la ferme. C'est une pièce de bois horizontale servant à retenir les arbalétriers, et qui est posée aux...) en une catégorie nommée Logiciels applicatifs.

Plus simplement on distingue généralement trois types de logiciels (par ordre de proximité du matériel) :

  • le micrologiciel (En informatique, un micrologiciel (ou firmware en anglais) est un logiciel qui est intégré dans un composant matériel (en anglais hardware).)
  • le système d'exploitation
  • les logiciels et applications utilisateur (en anglais software)

On classe aussi les logiciels en libre et propriétaire, bien que les deux soient parfois panachés à des degrés divers. Certains ont une fonction bureautique ou multimédia (Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont développés. Il désignait alors les applications qui, grâce à la mémoire du CD et aux capacités de l'ordinateur,...) comme par exemple les jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son, sur un support adapté à l'électronique...). Certains logiciels ont acquis des noms connus de tous.

Le noyau du système d'exploitation crée le lien entre le matériel et le logiciel. Un logiciel, quand il est fourni sous sa forme binaire, serait utilisable uniquement avec un système d'exploitation donné (car il en utilise les services), et ne fonctionnerait que sur un matériel spécifique (car il en utilise le code d'instructions). Une conception plus récente, depuis le milieu de années 1980, consiste à distribuer les logiciels tous binaires confondus, et à les munir d'un système de licences par jetons ou tokens permettant l'usage de N copies simultanées du logiciel sur le réseau, tous matériels confondus. Cette approche est majoritaire dans le monde UNIX (UNIX (marque déposée officiellement comme UNIX, parfois aussi écrit comme Unix avec des petites capitales) est le nom d'un système...).

À l'initiative de Richard Stallman et du GNU (GNU est un système d'exploitation composé exclusivement de logiciels libres.), à partir de 1985, une mouvance de programmeurs refuse cette logique (La logique (du grec logikê, dérivé de logos (λόγος), terme inventé par Xénocrate signifiant à la fois raison, langage, et raisonnement) est dans une première approche l'étude des...) propriétaire et ceux-ci se muent en concepteurs inventifs pour se lancer dans le développement d'outils et de bibliothèques système libres et compatibles avec le système UNIX. C'est pourtant le projet indépendant Linux (Au sens strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche, multiplate-forme et multi-utilisateur de type UNIX créé par Linus Torvalds, souvent désigné comme le noyau...), initié par Linus Torvalds (Linus Benedict Torvalds (né le 28 décembre 1969 à Helsinki en Finlande - ) est un informaticien finlandais. Il est connu pour avoir créé le noyau Linux en 1991 et avoir dirigé son développement depuis.), basé sur les travaux et les outils du GNU, qui aboutira dans la création d'un système d'exploitation complet et libre appelé GNU/Linux.

Une bonne partie des logiciels actuels fonctionnent dans un environnement graphique (Un environnement graphique est, en informatique, ce qui est affiché en mode pixel au moniteur d'ordinateur et sur lequel l’utilisateur peut agir avec différents périphériques d’entrée comme le clavier, la souris, la dictée vocale, etc....) pour interagir avec l'utilisateur. La diversité des systèmes informatiques a fait apparaître une technique visant à combiner le meilleur de chacun de ces univers : l'émulateur. Il s'agit d'un logiciel permettant de simuler le comportement d'un autre système dans celui que l'on utilise,

  • soit pour qu'une machine semble être une autre (voir IBM 1130),
  • soit pour simuler le comportement d'un système d'exploitation (par exemple DOS (DOS disk operating system est le nom générique employé pour désigner les anciens systèmes d'exploitation dont les fonctionnalités étaient orientées...) ou Windows (Windows est une gamme de systèmes d'exploitation produite par Microsoft, principalement destinées aux machines compatibles PC. C'est le remplaçant de MS-DOS. Depuis les années 1990, avec la sortie de Windows 95, son succès commercial...) sous GNU/Linux).

Le terme anglais est software, à l'origine un jeu de mot entre hardware (" quincaillerie ", pour désigner le matériel) et l'opposition soft/hard (mou/dur), opposition entre le matériel (le dur) et l'immatériel (le mou). Les traductions françaises matériel et logiciel rendent parfaitement cette opposition et cette complémentarité.

Le logiciel réalise normalement une fonction attendue de ses utilisateurs. Néanmoins, des effets secondaires (parfois nommés par contresens de traduction effets de bord) existent. Parfois même, certains logiciels sont destinés à nuire, comme les virus informatiques, nommés en anglais, par analogie avec software : malware (qu'on pourrait traduire par le néologisme nuisiciel, ou logiciel malveillant).

La création des logiciels

Un projet informatique s'inscrit dans un cycle de développement qui définit les grandes étapes de la réalisation (planification), de la manière dont on passe d'une étape à l'autre (modèle incrémental, en V, en spirale ((voir page de discussion)), méthode up, extreme programming (L'Extreme Programming (XP) est une méthode agile de gestion de projet informatique adaptée aux équipes réduites avec des besoins changeants. Elle pousse à l'extrême des principes...), etc.). Pour les petits projets (ou les petites équipes de développement), cette réflexion est souvent négligée (on se répartit les modules et chacun développe dans son coin). Ceci est une cause fréquente d'erreurs (bogues) et de non-conformité (le produit final n'est pas conforme aux attentes de l'utilisateur). Mais même les énormes projets, avec beaucoup de moyens, sont victimes de cette négligence ; ainsi, l'échec du premier vol (Le premier vol ou vol inaugural d'un avion est la première occasion pour celui-ci de prendre les airs par ses propres moyens. C'est l'équivalent en aéronautique du voyage inaugural pour un...) d'Ariane 5 fut dû à un problème de logiciel, etc. Un projet peut alors intégrer une approche de la qualité et de la sûreté de fonctionnement des systèmes informatiques afin de contrôler autant que possible le produit final.

Un projet comprend les étapes suivantes (selon le modèle incrémental) :

  • l'établissement d'un cahier des charges (Un cahier des charges est un document visant à définir exhaustivement les spécifications de base d'un produit ou d'un service à réaliser. Outre les spécifications de base, il décrit ses modalités d'exécution. Il définit aussi les objectifs à...) qui définit les spécifications auxquelles devra répondre le logiciel ;
  • la définition de l'environnement d'exécution  (architecture informatique) :
    • type(s) d'ordinateur sur lequel le logiciel doit fonctionner (station de calcul, ordinateur de bureau, ordinateur portable, assistant personnel (Un assistant numérique personnel est un appareil numérique portable, souvent appelé par son sigle anglais PDA pour Personal Digital Assistant.), téléphone portable, guichet automatique de banque, ordinateur embarqué dans un véhicule ;
    • type et version du(des) système(s) d'exploitation sous-jacent ;
    • périphériques nécessaires à l'enregistrement des données et à la restitution des résultats (capacité de stockage, mémoire (D'une manière générale, la mémoire est le stockage de l'information. C'est aussi le souvenir d'une information.) vive, possibilités graphiques...) ;
    • nature des connexions réseau entre les composants (niveau de confidentialité et de fiabilité, performances, protocoles de communication...) ;
  • la conception de l'application et de ses constituants, et notamment de l'interactivité entre les modules développés : structure des données partagées, traitement des erreurs générées par un autre module... : c'est le domaine du génie logiciel ;
  • la mise en place d'une stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie « conduire » - est :) de développement :
    • répartition des tâches entre les développeurs ou les équipes de développement, qui vont assurer le codage et les tests ;
  • le plan de test du logiciel, pour s'assurer qu'il remplit bien la mission pour laquelle il a été écrit, dans toutes les conditions d'utilisation qu'il pourra normalement rencontrer, mais aussi dans des cas limites.

Après chacune de ces phases, on peut avoir une étape de recette, où le client va valider les choix et les propositions du maître d'œuvre.

La phase de programmation consiste à décrire le comportement du logiciel à l'aide d'un langage de programmation (Un langage de programmation est un code de communication, permettant à un être humain de dialoguer avec une machine en lui soumettant des instructions et en analysant les données matérielles fournies par le système, généralement un...). Un compilateur (Un compilateur est un programme informatique qui traduit un langage, le langage source, en un autre, appelé le langage cible (ou langage objet), en préservant la signification...) sert alors à transformer ce code écrit dans un langage informatique (On appelle langage informatique tout langage formel utilisé à un titre quelconque dans la définition ou le fonctionnement d'un système d'information. Le terme est toutefois utilisé dans certains contextes dans le...) compréhensible par un humain en un code compréhensible par la machine, le résultat est un exécutable. On peut également, pour certains langages de programmation, utiliser un interpréteur (En informatique, un interprète (parfois appelé, à tort, « interpréteur » par mauvaise traduction de l'anglais) est un outil ayant pour tâche d'analyser, de traduire et d'exécuter un programme écrit dans un langage...) qui exécute un code au fur et à mesure de sa lecture, sans nécessairement créer d'exécutable. Enfin, un intermédiaire consiste à compiler le code écrit vers du bytecode. Il s'agit également d'un format binaire, compréhensible seulement par une machine, mais il est destiné à être exécuté sur une machine virtuelle, un programme qui émule les principales composantes d'une machine réelle. Le principal avantage par rapport au code machine est une portabilité (Selon le contexte, le mot portabilité peut avoir plusieurs significations :) théoriquement accrue (il " suffit " d'implanter la machine virtuelle pour une architecture (Architectures est une série documentaire proposée par Frédéric Campain et Richard Copans, diffusé sur Arte depuis 1995.) donnée (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent codée, d'une chose, d'une transaction d'affaire, d'un événement, etc.) pour que tous les programmes en bytecode puissent y être exécutés), portabilité qui a fait, après sa lenteur, la réputation de Java. Il convient de noter que ces trois modes d'exécution ne sont nullement incompatibles. Par exemple, OCaml dispose à la fois d'un interpréteur, d'un compilateur vers du bytecode, et d'un compilateur vers du code natif (Un programme informatique en code natif (ou langage machine) est composé d’instructions directement reconnues par un processeur. Le code...) pour une grande variété de processeurs. Une fois écrit (et compilé si nécessaire), le code devient un logiciel.

Pour des projets de grande amplitude (Dans cette simple équation d’onde :), nécessitant la collaboration de beaucoup de programmeurs, voire de plusieurs équipes, on a souvent recours à une méthodologie commune (par exemple MERISE) pour la conception et à un atelier de génie logiciel (On désigne par atelier de génie logiciel (AGL) un ensemble de programmes informatiques permettant eux-mêmes de produire des programmes de manière industrielle. On parle aussi...) (AGL) pour la réalisation.

Au cours de la programmation et avant la livraison du produit final, le programme est testé afin de vérifier qu'il fonctionne bien (y compris dans des cas d'utilisation en mode dégradé) et qu'il est conforme aux attentes de l'utilisateur final. Les tests intermédiaires permettent de s'assurer que chaque module de code réalise correctement une fonction : ce sont les tests unitaires. Les tests finals qui vérifient le bon enchaînement des modules et des traitements sont des tests d'intégration.

Pour certaines applications demandant un haut niveau de sûreté de fonctionnement, les tests sont précédés d'une étape de vérification, où des logiciels spécialisés effectuent (généralement sur le code source (Le code source (ou le source) est un ensemble d'instructions écrites dans un langage de programmation informatique de haut niveau, compréhensible par un être humain entraîné, permettant d'obtenir un programme pour un...), mais parfois aussi sur le code compilé) un certain nombre d'analyses pour vérifier partiellement le bon fonctionnement du programme. Il n'est toutefois pas possible (et des théorèmes mathématiques montrent pourquoi), de garantir la parfaite correction de tout logiciel par ce moyen et la phase de test reste donc nécessaire. Elle se complète aussi, lorsqu'il s'agit d'une évolution d'une application existante, de nombreux tests automatisés de non-régression. Les tests non plus ne pouvant pas garantir totalement l'absence d'erreurs, il est bon de les compléter par des phases de vérification par relecture : des techniques existent pour essayer de rendre cette vérification exhaustive.

Statistiques : la création d'un logiciel est une tâche ardue ; environ 31% des projets informatiques sont abandonnés avant d'être terminés, plus de 50% des projets coûtent le double du coût initialement estimé et seulement 15% des projets finissent dans les temps et selon le budget (Un budget est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.) défini. Les besoins de seule maintenance de l'existant peuvent prendre jusqu'à 50% des effectifs d'une équipe chargée d'un logiciel (or, c'est là une fonction pénible, ingrate, peu valorisante et qui rebute et démotive souvent les bons programmeurs).

Toutefois avec l'utilisation de méthodes comme la méthode UP ou l'extreme programming, ces statistiques ont tendance à s'améliorer. Notamment, grâce à un développement par itérations successives où les phases d'analyse, de conception, de réalisation et de test se répètent plusieurs fois pendant la durée de vie du projet et produisent à chaque fois un produit exécutable. Le client peut après chacune des itérations "tester" le produit et donner son avis (Anderlik-Varga-Iskola-Sport (Anderlik-Varga-Ecole-Sport) fut utilisé pour désigner un projet hongrois de monoplace de sport derrière...). Ces méthodes permettent ainsi une meilleure gestions des coûts et surtout de la qualité tout en réduisant fortement les risques de non conformité avec les souhaits du client.

Traitement de l'information

L'information, pour être traitée, doit être :

  • représentée par un codage :

·         

    • on utilise un système de numération (La numération désigne le mode de représentation des nombres. Aussi, elle concerne les mots, les gestes et les signes qui ont permis aux différents peuples d'énoncer, de mimer et...) binaire, où l'élément unitaire informationnel est le bit (Le bit est un chiffre binaire, c'est-à-dire 0 ou 1. Il est donc aussi une unité de mesure en informatique, celle désignant la quantité élémentaire d'information représentée par un...) (contraction de l'anglais binary digit : chiffre (Un chiffre est un symbole, représentant une valeur numérique, employé pour représenter des nombres. Le mot « chiffre » vient de l'arabe sifr (?????????...) binaire). Les bits sont généralement regroupés par huit, pour constituer des octets (ou bytes). Un octet peut être représenté par la séquence des bits qui le constituent (par exemple : 00101110) ou par une paire (On dit qu'un ensemble E est une paire lorsqu'il est formé de deux éléments distincts a et b, et il s'écrit alors :) de valeurs hexadécimales (pour le même exemple : 2E), plus compact. Le choix du binaire ne résulte pas de la mystique, mais tout simplement d'utiliser de simples circuits de commutation, qui ont de très larges tolérances et par conséquent de faibles coûts ;
    • on représente la structuration de l'information pour permettre des échanges entre composants logiciels et entre composants matériels. Pour cela, on définit des langages et des formalismes de représentation.
  • stockée dans des systèmes permanents (mémoires dites de masse) ou non (mémoires dites volatiles).

Échanges de données : protocoles et normes

Les protocoles définissent une manière de procéder, notamment pour codifier la façon dont deux entités communiquent (modules ou couches logicielles, périphériques, etc.). On parle notamment de protocole de communication (Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une spécification de plusieurs règles pour un type de communication particulier.) lorsqu'on veut définir des mécanismes de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de vérification et de maîtrise.) sur la manière dont l'échange d'information est réalisé.

Un protocole peut ainsi définir :

  • un langage de description d'instructions et de données graphiques (exemple : AGP) ;
  • un standard de commandes et de flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments (informations / données, énergie, matière, ...) évoluant dans un sens commun....) d'information pour une mémoire de masse (exemples : SCSI, FireWire, IDE, Serial ATA) ;
  • des échanges entre le processeur et des cartes d'extension (exemples : PCI, PCI Express, ISA) ;
  • des modalités de transfert d'information entre périphériques (exemple : USB) ou sur un réseau TCP/IP, Internet, ATM, X.25) ;
  • des commandes entre un client et un serveur (exemples : POP3, IMAP, HTTP, FTP …) ;
  • des échanges de données informatisés spécifiques (exemples : EDI, EAI, X.400, X.500).

Certains protocoles sont définis par des normes pour permettre l'interopérabilité des matériels ou de logiciels les mettant en œuvre. D'autres normes définissent, toujours dans le domaine de l'échanges de données :

  • des langages de représentation d'information sans pour autant définir la manière dont cette information peut être échangée (exemples : ASN.1, XML) ;
  • des architectures de réseaux (exemples : Modèle OSI, WiFi, Ethernet (Ethernet est un protocole de réseau informatique à commutation de paquets implémentant la couche physique et la sous-couche Medium Access Control du modèle OSI mais le protocole Ethernet est classé dans...), Token-Ring).

Stockage des données

En matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses trois états les plus communs sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux. Elle occupe de l'espace et la quantité de matière se...) de stockage d'information, on distingue le dispositif permettant de l'enregistrer physiquement (périphériques et composants) de la manière dont on structure et représente l'information pour faciliter son traitement.

Mémoire de masse

  • Fichier ( Un fichier est un endroit où sont rangées des fiches. Cela peut-être un meuble, une pièce, un bâtiment, une base de données informatique. Par exemple : fichier des patients d'un médecin, fichier des...) de cartes perforées
  • Bande magnétique (La bande magnétique (ou ruban magnétique) est un support permettant l'enregistrement d'informations analogiques ou numériques à l'aide d'un...)
  • Disque (Le mot disque est employé, aussi bien en géométrie que dans la vie courante, pour désigner une forme ronde et régulière, à l'image d'un palet — discus en latin.) amovible magnétique (Disquette)
  • Disque magnéto-optique
  • Disque dur (disque magnétique embarquant le mécanisme, l'électronique et les têtes de lecture)
  • Disque optique amovible (CD-ROM, CD-R, CD-RW mais aussi DVD-ROM, DVD-R, DVD-RW, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW, DVD-RAM, GD-ROM, HD-DVD, Blu-ray)
  • Mémoire électronique non volatile (Mémoire flash utilisée notamment dans les " clé USB ")

Mémoire volatile

  • RAM, (Random Access Memory)

Organisation des données en vue du stockage

  • Formats (extensions) de fichiers
  • Système de fichiers
  • Base de données (En informatique, une base de données (Abr. : « BD » ou « BDD ») est un lot d'informations stockées dans un dispositif informatique. Les technologies...)
  • Annuaire (Un annuaire est une publication (imprimée ou électronique) mise à jour chaque année qui regroupe des informations (nom, adresse, coordonnées, etc.) sur les membres d’une...)

La distribution de matériels et logiciels informatique

Historiquement l'informatique a été distribuée (revendue) par les grands constructeurs qui traitaient en direct avec leurs clients ; la plupart de ceux-ci étant des grands comptes ou des organismes publics. Au fur et à mesure de la baisse des prix des systèmes, le marché s'est élargi, obligeant les constructeurs à se structurer pour mieux diffuser leur produit et à s'appuyer sur des partenaires. Ces partenaires étaient au départ mono-marque et travaillaient souvent sous la forme d'agent semi-exclusif puis ils se sont transformés au fil du temps en revendeurs indépendants multi-marques.

Aujourd'hui la distribution des produits informatiques est faite sous la forme de multiples canaux de distribution, parmi lesquelles on compte la vente directe, le e-commerce, les chaînes de revendeurs, les groupements de revendeurs, la vente par correspondance (La correspondance est un échange de courrier généralement prolongé sur une longue période. Le terme désigne des échanges de courrier personnels plutôt qu'administratifs.).

Les grossistes informatiques ont un rôle clef (Au sens propre, la clef ou clé (les deux orthographes sont correctes) est un dispositif amovible permettant d'actionner un mécanisme.) dans la distribution informatique et sont un point de passage quasi obligé pour les sociétés qui ont choisi la vente indirecte (par un réseau de revendeurs). Les grossistes, qu'ils soient généralistes ou spécialisés, adressent la multitude de petits points de vente ou les sociétés de service pour lesquelles l'activité de négoce représente un volume (En physique, le volume d'un objet mesure « l'extension dans l'espace » qu'il possède dans les trois directions en même temps, de même que l'aire d'une figure...) d'activité faible.

La France compte environ 40 000 sociétés informatiques et télécoms dont près de 15 000 ont une activité de distribution.

Il faut noter que si le nombre de sociétés distribuant des produits informatique ne cessent de s'étendre cela l'est beaucoup plus au profit de la distribution structurée visant le grand public que des revendeurs indépendants dont le nombre ne cesse de décroitre et dont l'activité se tourne de plus en plus vers la notion de société de service informatique comme les SSII.

Voir aussi l'article : Terminologie de la distribution informatique

Bibliographie

  • (fr) Michel Volle, De l'Informatique : savoir vivre avec l'automate, Economica 2006, ISBN 2717852190
  • (en) Paul E. Ceruzzi, A History of Modern Computing, MIT Press, 2003, ISBN 0262532034
  • (en) Tracy Kidder, The Soul of a New Machine, Atlantic-Little, 1981, ISBN 0316491977
  • (fr) Isabelle Boydens, Informatique, normes et temps, Bruylant, 1999, ISBN 2802712683
  • (en) Harold Abelson et Gerald Jay Sussman (Gerald Jay Sussman est professeur d' Electrical Engineering (génie électrique) au Massachusetts Institute of Technology (MIT).), Stucture and Interpretation of Computer Programs, MIT Press, 2001, ISBN 0262510871
  • (en) John von Neumann (John von Neumann, mathématicien et physicien américain d'origine hongroise, a apporté d'importantes contributions tant en mécanique quantique, qu'en analyse fonctionnelle, en...), The Computer and the Brain, Yale Nota Bene, 2000, ISBN 0300084730
  • (en) Donald Knuth, The Art of Computer Programming, Addison Wesley, 1997, ISBN 0201485419
  • (fr) Martin Campbell-Kelly, Une histoire de l'industrie du logiciel : des réservations aériennes à Sonic le Hérisson, Vuibert, 2003, ISBN 2711748189

Approches scientifiques

En dehors des aspects industriels et technologiques décrits jusqu'ici, l'informatique est une discipline scientifique à part entière.

Algorithmique (L'algorithmique est l’ensemble des règles et des techniques qui sont impliquées dans la définition et la conception d'algorithmes, c'est à dire de processus...)

Algèbre (L'algèbre est la branche des mathématiques qui étudie les structures algébriques, indépendamment de la notion de limite (rattachée à l'analyse) et de...) de Boole

Calculabilité (La théorie de la calculabilité (appelée aussi parfois théorie de la récursion) est une branche de la logique mathématique et de l'informatique théorique. Alors que la notion intuitive de fonction calculable est aussi vieille que les...)

Géométrie algorithmique (La géométrie algorithmique est le domaine de l'algorithmique qui traite des algorithmes manipulant des concepts géométriques.)

Lambda-calcul (Le lambda-calcul (ou λ-calcul) est un langage de programmation théorique inventé par Alonzo Church dans les années 1930. Ce langage a été le premier utilisé pour définir et caractériser les...)

Langage formel (Dans de nombreux contextes (scientifique, légal, etc.) l'on désigne par langage formel un mode d'expression plus formalisé et plus précis (les deux...)

Logique

Model checking

Méthode formelle

Théorie de l'information (La théorie de l'information se préoccupe des systèmes d'information, des systèmes de communication et de leur efficacité. La notion de système d'information ou de communication...)

Théorie des graphes (Le terme de graphe désigne en mathématiques une opération d'application. Il possède deux acceptions :)

Théorie de la complexité (La théorie de la complexité s'intéresse à l'étude formelle de la difficulté des problèmes en informatique. Elle se distingue de la théorie de la calculabilité qui s'attache à...)

Théorie de la calculabilité

Théorie des automates finis

Applications

Bio-informatique (On regroupe sous le terme de bioinformatique un champ de recherche multi-disciplinaire où travaillent de concert biologistes, informaticiens, mathématiciens et physiciens, dans le...)

Calcul parallèle (En informatique, le calcul parallèle consiste en l'exécution simultanée d'une même tâche, partitionnée et adaptée afin de pouvoir être répartie entre...)

Cryptographie (La cryptographie est une des disciplines de la cryptologie s'attachant à protéger des messages (assurant confidentialité, authenticité et intégrité) en s'aidant souvent...)

Domotique (La domotique regroupe l'ensemble des techniques et technologies permettant de superviser, d'automatiser, de programmer et de coordonner les tâches de confort, de...)

ECM (Entreprise Content Management)

Exploration (L'exploration est le fait de chercher avec l'intention de découvrir quelque chose d'inconnu.) de données (data mining)

Hypermédias

Imagerie Informatique

Informatique grand système (mainframe)

Informatique de gestion

Informatique industrielle (L'Informatique industrielle est une branche technologique de l'informatique appliquée qui couvre l'ensemble des techniques de conception, d'analyse et de programmation de systèmes...)

Informatique décisionnelle

Informatique musicale

Intelligence artificielle

Interface homme-machine

 

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